Trilogie ou Menu Maxi ?
jeudi 21 novembre 2024
Après deux mois un peu "compliqués" pour nous nous comme pour vous, je suis de nouveau d'attaque pour vous parler des vins du Beaujolais dont le cru le plus proche se trouve désormais à 15 km de l'entrepôt. J'ai eu l'occasion de visiter la région ces dernières semaines, et je suis vraiment tombé sous le charme.
Nous avons décidé de vous présenter des "coffrets" regroupant des vins que nous avons beaucoup appréciés. Ils vont vous permettre de découvrir à quel point le Gamay peut s'exprimer différemment en fonction des terroirs, des producteurs et des millésimes. Et puis, tout de même, nous avons mis aussi un Chardonnay, histoire de rappeler que le Beaujolais est aussi une terre à vins blancs.
Le premier coffret aurait pu s'appeler "nouvelle génération" car il regroupe des vins de trois domaines créés ou repris par des jeunes vigneron(ne)s. Mais la valeur n'attendant pas le nombre des années, leurs cuvées sont largement au niveau de celles de vignerons renommés.
En fait, ce coffret s'appelle Trilogie Evènement; car il va donner lieu à une première : votre serviteur va faire une dégustation en live le 5 juin des six bouteilles que je vous présente aujourd'hui. Un exercice qui devrait se répéter régulièrement dans les mois (et années) qui viennent.
Bien sûr, ces bouteilles peuvent s'acheter aussi à l'unité. Cela revient juste un peu plus cher (avec le(s) coffrets, les frais de port sont inclus).
La robe est rubis translucide, très bourguignonne.
Le nez réussit à être fin et intense, sur la violette, la griotte, la framboise, la fumée, les épices douces.
La bouche est ronde, ample, aérienne, avec une matière finement veloutée à la fraîcheur communicative, exaltant un fruit pur, intense, souligné par une légère touche fumée et un pot-pourri floral.
La finale est fraîche, pleine de peps, avec des tannins délicatement accrocheurs qui accroissent le plaisir, et une persistance jouissive sur la griotte, le noyau de cerise et la violette.
La robe est grenat translucide.
Le nez est fin et profond, sur la cerise et son noyau, les épices douces et une sensation “minérale”. Avant de s’ouvrir sur l’encens et la rose fanée.
La bouche est très ample, donnant l’impression que votre palais a doublé de volume, avec une matière fine et sensuelle qui vous tapisse tout le palais, et une aromatique complexe, mêlant les fruits rouges confits à des notes florales et épicées.
La finale gagne en concentration sans perdre en finesse, et vous ferait pour le coup partir sur une syrah rhodanienne avec ce mix de framboise, de violette, de poivre et de lard fumé.
La robe est grenat translucide avec des reflets d’évolution.
Le nez est fin, complexe, sur le guignolet, la ronce, l’encens, la rafle, la violette...
La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière élégante, aérienne, mais aussi juteuse, jouissive, alliant un fruit frais à sa version plus décadente, séveuse.
La finale prolonge ces sensations avec encore plus d’intensité, sur la cerise mûre et son noyau, le cacao, les épices douces, les fleurs fanées...
Et donc, on s'est dit qu'il y aurait des gens qui trouveraient que 3 bouteilles, ça fait un peu court. Ils pourront donc choisir le Menu Maxi Best-Of qui comprend les trois bouteilles précédentes + 1 Côte de Py de Jean Foillard + 1 Fleurie de JC Chanudet + 1 Beaujolais blanc.
La robe est dorée, brillante, avec des micro-bulles qui s’accrochent à la paroi du verre.
Le nez est mûr, expressif, sur la poire au sirop, l’amande grillée, la bergamote de Nancy et une touche épicée.
La bouche est vive, éclatante de fraîcheur, tendue par une fine acidité – renforcée par un subtil perlant – tout en offrant une matière ronde à la chair pulpeuse, sur une aromatique mûre ... mais pas trop, sur la poire, la pomme chaude et le beurre noisette.
La finale gagne en concentration, mais aussi en fraîcheur et en tonicité, soulignée par une noble amertume et une fine touche crayeuse, avec une persistance sur les fruits blancs rôtis et le pain grillé.
La robe légèrement trouble évoque la cerise.
Le nez est plutôt discret à l’ouverture, laissant s’échapper de la griotte, de la prunelle, du noyau et des épices.
La bouche est à la fois ample et élancée, avec une matière irréelle de finesse, plus gazeuse que liquide, tout en exprimant une grande sensation de fraîcheur et un fruit aussi aristocratique que canaille. À l’aveugle, on peut se demander si on ne partirait par sur Chambolle.
Ce n’est pas la finale intense et goûtue qui vous détromperait, mêlant la cerise à la framboise et à la terre humide, avec une fraîcheur encore accrue. Superbe !
La robe est grenat sombre translucide.
Le nez est un peu strict à l’ouverture, avec essentiellement du noyau de cerise et de la rafle (mûre).
La bouche est encore plus ample et concentrée que le Régnié, avec une matière plus charnue / pulpeuse, tout en réussissant à rester élégante et aérienne. Aromatiquement, la cerise et son noyau dominent, complété(e)s par des notes fumées et florales.
La finale est tonique, juteuse à souhait, avec ce mix de cerise, de cacao et d’épices, soulignés par une touche de rafle et de fleurs fanées. Classe.