Sérol'ment bon !

Sérol'ment bon !

dimanche 13 octobre 2024

Les grandes cuvées du domaine Sérol sont arrivées en fin de semaine dernière (en transport réfrigéré). Comme je suis quelqu'un de consciencieux, il fallait que je les déguste. On aurait pu croire qu'il serait difficile d'atteindre le niveau des 2020 et 2021, au sommet du Mont Gamay. Eh bien, même pas peur, le Stéphane Sérol. Les trois bouteilles ouvertes étaient superbes, transcendant totalement le cépage au profit des grands terroirs de la côte roannaise. .  

 

 

 
Les Blondins 2022 (18.90 €)

 

La robe est pourpre sombre translucide. 

Le nez est expressif, sur la framboise, la mûre, la violette, avec une légère touche yaourtée. 

La bouche est ronde, très ample, enrobante, au fruit et la fraîcheur éclatant(e)s, dotée d'une matière finement veloutée / juteuse, le tout porté par une énergie communicative qui pulse grave. 

La finale jubilatoire prolonge la dynamique avec un surcroît d'énergie, de fruit de fraîcheur, sur un panier de fruits noirs et rouges complété par les épices et le cacao. Irrésistible !

Oudan 2022 (18.90 €)

La robe est grenat translucide aux reflets violacés. 

Le nez est fin, mûr, profond, complexe sur les fruits noirs confits, la rafle, et une sensation de minéralité (fumée, graphite). 

La bouche est élancée, étirée par une énergie surgissant de nulle part, déployant une matière fine et aérienne –  mais ne manquant pas de chair et de fond –  avec un fruit pur, racé  et une minéralité impressionnante (jus de caillou !). 

La finale est plus terrienne, avec une fine mâche savoureuse, mais gagne encore en race et en profondeur, sur la mûre, la violette et l'ardoise chauffée au soleil. 

 

Milllerands 2022 (21.90 €)

 

La robe est grenat translucide aux reflets violacés. 

Le nez est fin, aérien, sur la liqueur de framboise et de violette, avec une touche d'encens et de pierres chaudes. 

La bouche est longiligne, avec une tension de dingue, et une matière percutante,  à la fois puissante et aérienne, fraîche et confite, fruitée et minérale, et une profondeur abyssale dans laquelle le dégustateur s'enfonce avec allégresse. 

La finale est sublimement rustique : ça accroche, mais on adore ça, et on redemande tellement le fruit et la fraîcheur sont intenses. C'est même pas imaginable, en fait. Vous avez dit addictif ? 

 

Je n'ai pas ouvert de Perdrizières, car on en a très peu. Mais quand je l'avais goûté en janvier, j'avais noté sublime. Vous voyez ce qu'il vous reste à faire ;-)

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