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Mas Lasta
Anne-Laure Sicard crée le Mas Lasta en 2015, « le dernier » en esperanto, comme dernière empreinte vigneronne avant le plateau du Larzac sur la commune de Saint-Privat, aux pieds des sources jaillissant du Causse Aveyronnais. Ici, entre les bergeries de brebis Roquefort, les oliveraies de Lucquiers et le loup. Le Mas Lasta cultive de façon artisanale et biologique des vieux Grenache, des Syrah et du Carignan d’altitude sur les hauteurs de l’appellation Terrasses du Larzac.
« Ma passion pour les vignes et mon amour du vin m’ont conduit à aller vinifier un peu partout dans le monde en tant que «flying winemaker » (Australie, Espagne, Uruguay, Canada, Nouvelle Zélande, et quelques vignobles en France) après mes études d’ingénieure Agronome et mon diplôme d’œnologue à Montpellier.
J’ai posé mes bagages à Saint Privat sur les hauteurs des Terrasses du Larzac en 2015.
Je me suis installée sur 8ha de vieilles vignes oubliées de tous sur un terroir gréseux adossé au Causse Larzac, avec le désir de faire revivre ce terroir d’altitude.
De tempérament combatif, je suis fan de l’équipe de France de rugby féminine (« les affamées »), j’ai entrepris une culture naturelle en convertissant le vignoble à l’agriculture biologique et je planifie de nouvelles plantations pour rajeunir et agrandir le vignoble d’ici 2025. C’est en 2016 que je crée le Mas Lasta pour vinifier ces parcelles anciennement portées à la coopérative.
Ce terroir est rude mais je suis dure à cuire et toujours dans l’action, aussi je prévois (après avoir planté 4ha) de diversifier le vignoble en y ajoutant des fruitiers d’altitude et de démarrer un partenariat avec une éleveuse de brebis... »
Localisation : Saint-Privat Vignoble : 8 ha en conversion BIO
Page Facebook : https://www.facebook.com/maslasta.fr
Que signifie l’appellation bio ?
Celui-ci peut être tellement divers selon la personnalité de leur géniteur, qu'il est plus facile de définir ce qu'il n'est pas. Un vin d'auteur, c'est tout sauf un vin standard, stéréotypé, fait pour plaire au plus grand nombre. Il est donc rarement produit en millions d'exemplaires, se copiant lui-même de millésime en millésime.
Un vin d'auteur, c'est donc un vin qui ne ressemble pas à celui du voisin. Qui d'année en année évoluera en fonction des caprices de la météo et de l'humeur de l'auteur – les deux pouvant être liées. Car l'auteur ne se fie pas à des études de marché pour mener sa barque. Il fait son vin comme il le sent, comme il l'aime, comme il le peut, parfois... Et tant pis s'il ne plaît pas à tous.
C'est pour cela que les vins d'auteur sont parfois classé en « vin de table » ou en « vin de France ». Parce que le vigneron n'a pas planté le cépage autorisé*, fait l'assemblage ou la vinification recommandés dans l'appellation**. Il est souvent un peu rebelle, notre auteur. Mais c'est pour cela qu'on l'aime !... Ceci dit, les vins d'auteur ne sont pas systématiquement marginaux : il sont présents dans la plupart des appellations, et peuvent faire partie de l'élite de celles-ci***. Car ils ne se contentent pas d'avoir de la personnalité : ils sont bons, en plus ! Avec en général un degré de torchabilité très élevé : on ne s'en lasse pas au bout de la première gorgée.
Comme les vins d'auteur ne sont pas chaptalisés, levurés, bidouillés... ils peuvent présenter des profils très différents selon le millésime. À nous (revendeurs et consommateurs) de les accepter comme ils sont, et de rester fidèle aux producteurs, car ils ont besoin de nous pour poursuivre leur activité.
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* Par exemple, le Touriga Nacional dans le Minervois, ou la Syrah en Côtes du Forez. Ils sont fous, ces auteurs !
** Certains vignerons osent produire des liquoreux avec du Mourvèdre ou un pétillant naturel avec du Pineau d'Aunis
*** comme ceux de Jean-François Ganevat dans le Jura ou de Zind-Humbrecht en Alsace
